View Categories

Hégenheim sous la monarchie de Juillet

28 min de lecture

Introduction #

Il est rare de trouver un document manuscrit de notre village en dehors des archives municipales ou départementales. Cependant certaines de nos archives ont voyagé vers Paris et c’est chez un libraire du quartier latin que j’ai pu acquérir deux cahiers qui contiennent quelques notes inédites des années 1830 à 1836 et un carnet d’appel de la garde nationale – première compagnie.

Contexte #

La monarchie de Juillet est le régime politique de la France concerné par les cahiers. Instaurée le 9 août 1830, elle succède à la Restauration. La branche cadette des Bourbons, la maison d’Orléans, accède alors au pouvoir avec  Louis-Philippe Ier.

Deux dates à retenir:

  • En 1834, le canal du Rhône au Rhin est achevé ouvrant une liaison vers le sud de la France.
  • Le 30 octobre 1836, le prince Louis-Napoléon échoue à soulever le 4e régiment d’artillerie en garnison à Strasbourg, il sera exilé.

L’ouvrage de Claude Muller retrace ces années dans une remarquable étude : « L’Alsace sous la monarchie de Juillet 1830-1848 » parue en 2018. Le premier cahier commence avec l’annonce de l’accession au pouvoir de Louis Philippe Ier.

L’auteur #

Greder Jean-Baptiste né le 15 juin 1888 et décédé le 22 avril 1903

1er Cahier #

Début août 1830 #

On afficha d’abord des proclamations qui n’annonçaient que des bonnes choses et suscitèrent chez de nombreuses personnes spécialement chez les « juifs » une grande joie1. De nombreux mensonges furent répandus par les journaux mensongers et moqueurs de Mulhouse sur les causes de la Révolution. Ils prophétisaient du café et du sucre bon marché et moins d’impôts.
Jean à Jacques : regarde la maison de garde est couverte de tracts, on dirait des tapisseries.
Jacques à Jean : Ils sont pleins de bonnes choses qui nous feraient presque pleurer. Vive la liberté, l’égalité. Pommes de terre sautées et café.

Au courant du même mois se répandit une rumeur disant que des bandes de voleurs composés d’ouvriers de fabrique se formaient. Les « juifs » crurent qu’ils s’en prendraient spécialement à eux, eurent peur, transférèrent leurs meilleures affaires, certains même leurs épouses, en Suisse. Leur crainte s’amplifia lorsqu’au cours d’une nuit le bruit courut que le garde forestier a repéré une telle bande dans la forêt. Ils partirent à Allschwil avec femmes et enfants.
L’adjoint envoya dans la nuit par son garde une notice écrite au maire déclarant qu’il démissionnait et qu’il ne voulait plus rien avoir à faire.

Encore une nouvelle #

Seligmann a galopé avec son lit vers le moulin. Il l’a caché sous l’ivraie. On ne sait pas ce qu’il a encore fait. Environ 3 semaines après la « peur des juifs », un dimanche matin, on accrocha un drapeau tricolore, aux couleurs incertaines, sur la mairie sous le tonnerre des canons ou mieux dit des « têtes de chat ». Tout cela sans ordre d’en haut, tout sur l’injonction de l’adjoint qui ne veut plus s’occuper de rien.

Les canons «Katzenköpfe». Photo Heimatmuseum Görwihl

A la même époque la garde nationale fut instaurée sur ordre du sous-préfet2. Plus tard le maire fut démis3, plus tard également les plus anciens du conseil municipal parce qu’ils étaient trop vieux pour la toute nouvelle liberté. L’adjoint Girard4 devint maire. Firent parti du conseil municipal.

  • les anciens Stéphane Mislin, Georges Jaeck, Jean Ulrich Frisch
  • les nouveaux Georges Walther, Zimberlin, Jacques Jaeger menuisier, Joseph Dreyer, François Joseph Naas, Jacques Riedinger, Georges Baschung, Nicolas Brunner, Stéphane Spenlihauer.

Les chefs de la garde nationale ont été nommés. Aux 2 capitaines Meyer Hinzieger de la 1re compagnie, Joseph Ulrich Frisch de la 2è compagnie et à Monsieur le nouveau maire on planta des arbres de mai. Les « poseurs de mai » dirent à monsieur votre serviteur donnez-nous à boire. Les dimanches suivants on fit des manœuvres. Un dimanche après les vêpres le forestier Poil apprit à la garde nationale à marcher. Pour bien les observer il marcha à reculons et cria soit gauche droite, soit en avant. En criant en avant il tomba en arrière sur un petit fossé les pieds en l’air, au regret général on rit de tout cœur. Poil «  Pour toi ne ris pas quand je tombe dans le fossé pour moi ça ne fait pas mal à aucun des 2 pieds.»

L’après-midi du premier dimanche de septembre tous les gardes nationaux de 18 à 40 ans durent se rendre à Huningue les mains vides et se poster autour de la place et écouter comment le notaire de Huningue leur tint un discours et leur recommanda obéissance envers leurs chefs. Un dimanche suivant les chefs durent aller à Huningue pour élire un tribunal de guerre et un conseil de discipline. On envoya des fusils qui furent entreposés à la mairie. Un jour on voulut faire une parade au député de Reinach ; le temps ne le permit pas ; de ce fait un contre ordre fut envoyé aux communes. Sans tenir compte du mauvais temps ceux de Hagenthal passèrent par le village avec armes et musique pour se rendre à Huningue ; car on aime bien entendre partout les tambours et les trompettes, même par mauvais temps. Un dimanche on fit de grandes manœuvres sur la route nationale après Hésingue. 

Année 1831 #

En janvier les gardes nationaux devaient monter la garde sans poudre ni plomb à cause de la guerre bâloise5. S’ils viennent nous rentrons.

Quand les rebelles eurent perdu la guerre ils se retrouvèrent chez Georges Walter. Les chefs leur lurent une lettre du préfet aux gardes nationales dans laquelle il veut dire sa satisfaction pour leur grand courage pendant l’isolement à cause de la guerre bâloise.

En février un dimanche matin on annonça à la commune qu’il ne devait y avoir aucune fête mis à part à l’Ascension, l’Assomption, la Toussaint et à Noël. Le dernier jour de février les gardes nationaux furent réunis dans une grange à cause du mauvais temps où le maire Girard fit remarquer l’importance de l’uniforme à cause de quelques menaces. Il leur dit qu’on devait porter l’uniforme comme dans d’autres communes dans lesquelles tous avaient déjà un uniforme. Il s’échauffa encore plus en parlant avec véhémence. « C’est une honte et une moquerie que ceux qui pourraient le mieux soient les premiers à ne pas le vouloir. » Pendant les semaines on fit environ 40 uniformes pour ceux qui se sont engagés à en payer une partie. Le tout fut néanmoins facturé à la commune et se monta à 3000 F.
Le dimanche suivant eut lieu une grande revue d’armes à Huningue. Le préfet traversa les rangs et donna du courage par son sourire aux hommes en uniformes et aux autres. Contrairement à ce qu’a dit M Girard tous n’étaient pas en uniforme dans les autres villages, seulement ceux de St-Louis, Blotzheim, Huningue et Hégenheim. Les dimanches suivants on s’exerça de nouveau. Un jour, le capitaine se disputa avec Schickler Schmid, un jour le capitaine Meyer annonça sévèrement que les absents devaient payer leur contravention sans quoi on les enfermerait à Altkirch. (C’était pour l’argent qu’ils prenaient mais ne rendaient aucun compte en échange.)
Le jour de Pâques les hommes en uniformes paradèrent dans l’église ; de même le jour de la Fête Dieu.
Le 1er mai, fête du roi, une grande parade à l’église ; le repas des responsables chez Walter le vieux ; ils se battirent ensuite dans la rue ; et les gardes nationaux se frappèrent jusqu’au sang.

Un dimanche matin, vers 9H les chefs se rendirent à St-Louis pour jurer sur l’ordre d’Alexandre Freund.
Les chefs sont de nouveau nommés. Quelques semaines plus tard les responsables de la commune.
Comme maire M Girard notaire, Adjoint Jean Ulrich Frisch : Conseil municipal ; Christophe Misslin, Georges Jäck, Nicolas Brunner berger, Jean Heinimann, Bernard le frère de Jean « Schneidersimmeli », Georges Walter aubergiste au Lion, Zimberlin Huissier6, Stéphane Spenlihauer boucher, Jacques Riedinger aubergiste à l’Ours, Joseph Riedlin, Georges Baschung, Jean Jaeck meunier, Christoph Jetzer, aubergiste, François Joseph Naas.

Le 26 juillet on célébra la fête de la Révolution. Comme seulement 2 femmes la suivirent pour la quête, le maire se mit dans une terrible colère et envoya les gardes dans les champs pour renvoyer les coupeurs à la maison et menacer les personnes qui n’obéiraient pas avec une interdiction de paille.

En automne il y eut 2 crues telles que l’eau pénétra dans les maisons et coula pardessus le bord le plus élevé de la rivière7.
Fin septembre une compagnie de soldats installa son cantonnement. En décembre Balthasar Jaeger fut enterré avec parade.
Un dimanche les chefs des gardes nationales manquants furent nommés : capitaine Meyer comme commandant du bataillon, Sergent Schneider le « Simmeli » capitaine du 2e, Georges Walter capitaine du 1er.
Le dimanche suivant, sur la place, le commandant Meyer fut présenté au bataillon par le sous-préfet sous le tonnerre des « têtes de chat ». En font partie Hégenheim, Buschwiller, Wentzwiller, Hagenthal, Leymen, Liebenzwiller et Neuwiller.

1832 #

Le 8 février arrivée de monsieur le curé Siedel8. Messieurs Girard et Georges Walter tinrent des discours pour le bien des écoliers : pendant le discours qui devait être très spirituel, l’instituteur fut gêné de devoir demander au curé de quoi il s’agissait. 

Le 26, dimanche après-midi, revue d’armes sur la place.

Le dimanche 4 mai plusieurs jeunes filles de la confrérie se rebellèrent. La meneuse était Madeleine Ettlin.
Grand bruit à cause des soldats de madame Girard.

Dimanche 1er avril, à 4H, réunion du conseil municipal, on élit un nouveau garde champêtre à savoir Jean Schmid et le conseil de discipline dut prêter serment.

Vendredi saint les gardes nationaux absents furent convoqués par écrit par un gendarme et le garde champêtre à la mairie le 23 de ce mois pour passer devant le conseil de discipline.

Le jour de Pâques parade à l’église.

Lundi de Pâques, le 23 du mois, eut lieu le conseil de discipline. Monsieur Meyer, le commandant comme président, Monsieur Walter capitaine rapporteur, Monsieur Zimeberlin greffier, Lang de Hagenthal l’aîné du conseil, Lieutenant Schmid « Webermartis » serrurier, Schmid « Jörglins » tailleur, Joseph Brunner paysan, Jean Schmid garde champêtre, sergent Jean Ulrich Schmid « Jörglins » ; leur sentence d’après la loi, comme leur expliqua Monsieur Meyer, fut pour une 1re absence un avertissement avec lequel les conseillers furent d’accord avec un, oui monsieur !
Mrs Meyer et Zimberlin en uniforme, les autres pas ; Monsieur Meyer leur rappela qu’une prochaine fois il devrait au moins emprunter une veste de la garde nationale pour siéger au conseil de discipline. Une fois, réunion du conseil à cause du choléra.

Le 29 avril le jour de Quasimodo, pendant les vêpres, il y eut une rencontre des gardes nationaux du canton près des retranchements , à laquelle le sous-préfet avec d’autres supérieurs de la garde nationale participèrent, ceux-ci rassemblèrent les officiers et sous-officiers autour d’eux, ils leur ont chaudement recommandé d’être fidèles au roi et à la patrie, et comme on dit, ont prêté serment sous le drapeau. En conclusion on entendit un « Vive le Roi ». Puis chacun retourna à son poste suite à quoi le sous-préfet et les autres passèrent les troupes en revue, pendant cette comédie les gendarmes patrouillèrent de long en large comme si on ne faisait pas confiance à la garde nationale.
Extrêmement étrange fut le tambour de Wentzwiller avec son uniforme d’ordonnance, c’est-à-dire une longue veste en coutil doublé avec du « erlig », un chapeau ciré et un grand tambour noir horriblement illuminé.

Dimanche le 6 mai, à 6H30 du matin exercice. A 1H de l’après-midi deux de Buschwiller condamnés par le conseil de discipline l’un à 6H l’autre à 12H d’emprisonnement.

Dimanche le 13, pendant les vêpres,grandes manœuvres derrière le « Stocket », ceux de Leymen et de Liebenswiller étaient absents.
La musique de Hagenthal était également là. Cela fatigua les gardes nationaux.

Dimanche 20 à 1H, conseil de discipline. Furent aussi présents les capitaines Schneider « Simmelin » et « Beck Jobi » car le capitaine de Leymen était jugé. Il est accusé par le commandant Meyer, parce qu’il a déjà manqué sept fois sans avoir envoyé de rapport et le 13 il était absent avec sa compagnie aux manœuvres du « Stocket ». Il répondit qu’ils n’avaient pas reçus d’ordres écrits, car ses hommes ne réagissaient plus aux ordres verbaux parce que les capitaines précédents leur avaient souvent menti ; il ne voulait pas qu’on lui brise les fenêtres, bref on devait lui envoyer des ordres écrits et des lois pour qu’ils puissent les suivre.
Le commandant Meyer rétorqua qu’il n’était pas nécessaire de lui envoyer quelque chose par écrit et que les lois devaient se trouver à la mairie.
Le capitaine de Leymen répondit qu’il n’en avait pas en sa possession et de toute façon il lui avait déclaré qu’il démissionnait de sa fonction.
Le commandant : une démission verbale ne vaut rien, elle doit être écrite. En se tournant vers les membres : « Messieurs qu’en pensez-vous ? je le trouve condamnable ».
Le capitaine « Schneidersimmeli » devra donner cinq Thaler car la compagnie a besoin d’argent. Commandant on n’a pas le droit. Finalement il fut condamné à 12H d’arrêt. A l’un, on ordonna de rompre sans l’avoir auditionné entièrement alors qu’il aurait eu suffisamment de raisons pour être acquitté. Après son départ le capitaine Walter donna son avis pour 6H au capitaine Lang de Hagenthal et les autres pour 3H de prison.

Dimanche 27, le matin à 6H, revue des fusils.
Comme rajout au thème ci-dessus, c’était un chrétien.
Un juif d’Hagenthal qui avait manqué 2 fois fut acquitté parce qu’il avait une profession. Le commandant Meyer dit que ceux qui ne pouvaient pas participer aux exercices n’avaient qu’à s’engager.

Le 3 juin dimanche matin à 6H, pendant l’exercice, le maire annonça que personne ne pouvait engager quelqu’un à sa place. Et les engagés furent renvoyés à la maison avec ce décret.

Le 17, dimanche de la Trinité, on pria, sous la forme de 40 heures d’adoration, à cause du choléra. Les garçons et les hommes avaient leur heure après les vêpres. Alors, sur ordre du commandant, les gardes nationaux durent se rendre au « Stocket » pour faire des manoeuvres avec tout le bataillon comme suit : on fit une halte derrière le « Stocket » sur un champ. On fit l’appel, puis arrivèrent ceux de Wentzwiller, de Buschwiller, d’Hagenthal-le-Bas et le-Haut, de Neuwiller et de Leymen. Ceux de Liebenswiller étaient encore absents. Alors on entendit plusieurs fois «portez-armes », « armes bras », « reposez-armes ». Mais d’un coup on entendit : « Formez le carré ».
(un mot dur pour nos officiers). Maintenant un vieux sergent de la troupe de ligne s’avança en trottinant et ordonna par ci, par là ; Ici un maître respecté par là dit-il, là-bas un autre cria «Regardez à gauche », puis « Jacques pas si vite » et « Jean va tout droit » ; les juifs crièrent « Qui me pousse ?, je ne supporte pas du tout qu’on me pousse » et puis le commandant cria avec une voix allemande sérieuse « silence, silence ». « Ne pouvez-vous pas faire silence ?  alors les sergents, un peu de silence, les gamins. » Heureusement notre vieux sergent …..

Fête de la Révolution #

Messe pour les défunts avec parade de soldats dans l’église.

Dimanche 29, le matin, revue des fusils, à l’église parade avec les gardes nationaux et des soldats.

Le 17 août funérailles de Joseph Starck avec parade.

Dimanche 2 septembre, la kilbe fut louée au plus offrant par monsieur l’adjoint. Ce fut le jeune aubergiste Jacques Riedinger9 pour 36 F.

Dimanche 9 septembre eut lieu la grande fête populaire ou kilbe ; comme c’était la fête de Marie on fit une procession après les vêpres, près de la place du marché il y avait plein de monde, Comment peut-on dire ? Des curieux qui ouvraient bouche et oreilles pour regarder la procession sans montrer un seul signe de chrétienté : on ne peut pas leur en vouloir, car c’était presque que des gens d’Allschwil.

Le 16 dimanche d’après kilbe on tint de nouveau de grandes revues au petit retranchement par monsieur Schulz meunier de Blotzheim comme cornet avec un long plumeau bleu, blanc, rouge.

Des canonniers à cheval et à pieds de Huningue apparurent. Des hommes en uniforme avec des plumeaux en laine rouge de 2 chaussures de haut. De St-Louis les voltigeurs nationaux, bref tous les trois bataillons du canton mis à part les 5 communes qui ne sont pas venues.
Pour faire bouger les gars, comme ils n’aimaient pas se retrouver derrière les barreaux, c’est vraiment une honte et une moquerie qu’il y en ait si peu parmi eux, justement un honnête gars qui a un cheval devrait en faire partie, car ils sont tellement bien équipés. Le trompette est de fait un homme calme avec un cheval calme, par contre il a une veste rouge et un plumet et une belle trompette, l’autre là-bas n’a pas de plumet par contre il a une belle cravate sur la « Schibberre » comme un poing, l’autre a, c’est vrai, un petit coquelet on dirait une caille sur la « schibbärä » mais par contre il a un joli plumet.
Le 4e a un très beau cheval mais sur le « Schibbärrä » un beau coq adulte de ce fait les gars ont ce qui leur manque à un endroit en double à un autre.
Le 23 dimanche matin 6H exercice pour lequel la moitié était absente.

Dimanche 28 octobre, l’après-midi, revue du bataillon sur le pré aux vaches de M. Laroche avec la musique de Hagenthal.

Ensuite on livra bataille à Schönnenbuch qui se transforma en carnage et donna lieu à des têtes ensanglantées.

Le 11 novembre, fête de la bénédiction de l’église. L’après-midi les bataillons du canton devaient se retrouver sur les prés le long de la route nationale à Hésingue, mais il n’y en eut que 2 et cela n’était pas au complet. Sans égard pour le temps humide on retrouva bien sûr sur des « chaises couvertes », messieurs le sous-préfet avec sa veste brodé, Schulz cornet avec son uniforme mais sans son plumet, les maires avec leurs écharpes, certains sans, d’autres avec « Chaises »
Monsieur le sous-préfet présenta plusieurs personnes comme monsieur Rist comme « Oberfeldscheerer – chirurgien en chef », Alexandre Freund et d’autres plutôt à des postes divers dans la garde nationale et demanda aux gardes nationaux de leur obéir, comme supérieurs nommés par le roi.
Emouvante, pour ceux qui en avaient envie, fut l’accolade que donna le sous-préfet aux supérieurs après leur nomination.
Remarquable fut la magnifique musique de Saint-Louis et Huningue qui se montra tellement à son avantage que la musique de Hagenthal n‘osa pas jouer.

1833 #

Fin janvier une petite révolution. Le vicaire Huber a été démis de sa fonction. Il a été hébergé par dame Bouat qui a pris son rôle trop à cœur pour lui permettre d’avoir de bons débuts. Un autre abbé de Colmar lui fit suite. Par ailleurs la garde nationale parada comme d’habitude à Pâques, au jour du Roi, à la Fête-Dieu et à la fête de juillet. En plus deux ou trois fois manœuvres, sinon il n’y a pas eu d’exercices pour des raisons soupçonnées ; on a demandé aux conseils municipaux une allocation pour les chevaux de la garde nationale qui serait sûrement tombée dans la poche des chefs, mais elle a été refusée.

En été, un vol eut lieu dans la maison de la veuve Greder (de Jacques). Les auteurs furent Mathias Wertemberg et Joseph Starck. Le premier fut condamné selon ses propres aveux, l’autre comme fugitif.
En septembre une nouvelle petite révolution. L’instituteur et l’institutrice durent partir suite à un vote du conseil municipal. L’instituteur, alors qu’il était déjà parti, a ordonné à son cocher de dévaster un champ de trèfles de son successeur, qu’il dut remettre en état par la suite.

La kilbe fut louée par le jeune Jacques Riedinger et cela lui aurai coûté 80 F. Ce qui fut remarquable à la kilbe c’est qu’à 7H du matin il n’y avait déjà plus personne sur la piste de danse et cela à cause de la police qui était tatillonne. Présents.

2è Cahier #

1834 #

En janvier le temps fut si chaud que le colza fleurit ainsi que les premiers cerisiers. Des transporteurs de vin apportèrent des fleurs de pêcher de la montagne. Par la suite il gela de nouveau et la floraison périt.
Un dimanche, début février on réunit les gardes nationaux et monsieur Schmid le serrurier de « Webermarti », nommé armurier ou forgeron des armes, comme on disait, par le préfet, fut présenté aux hommes par messieurs Girard et Meyer. Après l’inspection des armes, les armes sales lui furent remises. Monsieur Girard, le maire, écrivit sur des feuillets les noms des gardes nationaux dont les armes n’étaient pas propres et les mit tous sous le couvercle du bassinet, avec l’annotation comme quoi le propriétaire du fusil devait payer le prix du nettoyage au forgeron d’armes (à savoir 40 sous le fusil) et que l’armurier avait le droit de rassembler les gardes nationaux selon son bon vouloir afin d’inspecter les armes.

Début mars érection d’un nouveau retranchement le long de l’église par François Joseph Naas membre du conseil municipal. Pour ce, il creusa un fossé profond en amont du champ, sur les terrains d’autrui. Ceux-ci ne purent plus retourner leurs champs complètement. En aval du champ il dressa une palissade, quasiment infranchissable, avec des buissons épineux.
Serait-ce peut-être une mesure de prudence dans le cas où Hégenheim devait se « révolter » pour y ramener l’ordre en partant du nouveau retranchement ?
Ou parce que nous nous trouvons à la frontière, pour protéger le village ?
Car, comme il serait la personne la plus habile d’ici, selon un aveu, on pourrait facilement penser qu’il aurait un ordre secret du gouvernement : pendant ce temps il a résolu l’énigme lui-même, cela ne sert qu’à détourner le chemin de l’église, qui existe depuis des centaines d’années, de sa raison d’être, en menaçant les personnes qui escaladeraient son fossé de bastonnade et du juge de paix.

Il est à remarquer que, lorsque François Joseph Naas fut questionné par son collègue du conseil municipal, Monsieur Girard le défendit sur un tel ton que tous les conseillers durent se taire, il semble qu’il pensait faire des choses analogues car il y a d’autres chemins qu’on devait fermer.

Donc des chemins utilisables devaient être fermés à cause de minables conseillers vaniteux ! Mais dans le village il existe d’autres cas, là les chemins doivent être mesurés, par exemple la haie d’un membre connu de la Hohlegasse peut rester en place mais dans sa continuité elle doit être élargie, et l’autre doit perdre environ 3 pas de sa propriété. Le baron von Barbier a depuis des temps lointains a le droit d’amener l’eau de la fontaine près de la mairie dans son jardin, cela doit cesser. Pour ce faire messieurs les « gouvernants », spécialement Zimberlin, Girard et Walter ont entamé un procès, financé par la commune, contre le baron.
En avril de nouvelles proclamations concernant les troubles à Paris et à Lyon furent placardées dans lesquelles le préfet espère et assure que ce seront les dernières : l’expérience le montrera.

Fête du roi #

Le 1er mai on dut se contenter de quelques coups de canons en provenance de Huningue. En début de nuit, le 6, il y eut un claquement comme s’il y avait un valet de poste dans le salon de l’instituteur, suivirent 2 coups de fusil et durant la nuit on aurait dit qu’on lançait des chaises dans le salon, la sœur institutrice l’entendit également, puis cela arriva sur son lit et le cœur de telle façon qu’elle crut étouffer. L’instituteur et la sœur entendaient déjà depuis quelque temps beaucoup de vacarme et furent plusieurs fois inquiets, une nuit on frappa si fort au grenier chez les sœurs qu’elles pensaient que tout devait être tombé par terre et pourtant il n’y avait rien à voir. Elles l’indiquèrent aux élus, mais ceux-ci ne voulurent pas le croire, le « bien » fut surveillé à l’intérieur et à l’extérieur.

Le 8 mai, jour de l’Ascension, après les vêpres on nomma de nouveaux chefs, on devait élire Girard, le maire, comme capitaine.

Dans la nuit du 8 au 9 on monta de nouveau la garde, dans et autour de l’école sous le commandement de monsieur le maire. On picola, cria et on se disputa comme si enfin des esprits se jettaient dans la maison, ou mieux dans le salon. Le matin, on jeta sur ordre du maire, une vieille femme dans la rivière (là le 2e capitaine, le vieux Schneider Simmeli, se mit en évidence).

Dimanche après-midi, le 11, monsieur Meyer fut de nouveau élu commandant et Jean Jaeck le jeune comme porte-drapeau.

Le 19, lundi de Pentecôte, le nouveau capitaine (en pardessus d’officier et avec chapeau) redistribua les fusils, il fit venir l’un après l’autre à la mairie pour leur présenter les tenues que les juifs avaient déposées, également les fusils.
Pendant ce temps on ramassa des signatures parmi les gardes nationaux pour payer les nouveaux pantalons blancs de parade.

Le 1er juin, c’est-à-dire à la fête-Dieu, grande ! grande ! parade avec les pantalons blancs sous le commandement du capitaine Girard.

Le 1er juillet nouvelle parade, comme ci-dessus. Pendant les vêpres on picola chez Georges Walter. Après les vêpres, alors qu’on allait en procession bénir une croix sur le chemin de Bâle, on présenta monsieur Meyer, comme commandant, au bataillon. Après cela les gardes nationaux picoleurs aux pantalons blancs se rassemblèrent de nouveau à l’auberge au Lion pour terminer le spectacle qu’ils avaient commencé, en un mot on dansa et on sauta, à la fin ils se sont encore battus, se sont tapés dessus avec les poings, ont maculé le drapeau de boue, le capitaine Girard se battit aussi. Alors on l’appela le gros ventre affamé. Et le couvre-feu fit qu’il ne se réveilla que le lendemain matin.

Le 3 août, 1er dimanche du mois, on parada dans l’église sous le commandement du sergent Jean Ulrich Schmit en honneur de la grande fête de la Révolution de juillet.  Le lundi précédent avait eu lieu une messe souvenir silencieuse. La fête joyeuse fut repoussée au dimanche à cause de l’amour cordial du préfet pour les paysans, afin de ne pas les déranger dans leur travail
Il faut remarquer que pour la 1re fois des personnes pauvres dans le besoin participèrent à la parade. L’après-midi on picola, puis on dansa jusqu’au milieu de la nuit. Une jeune fille y fut blessée au bras par un coup d’épée alors qu’on la raccompagnait à la maison.
Le 2e dimanche de septembre eut lieu la kilbe. Les « Kilbeknaben » furent Jean Jaeck le jeune meunier, Jean Ortscheit, Jacques Koerber et son frère Georges. Il y avait beaucoup de stands de marchands et de personnes ; vers minuit monsieur l’adjoint mit fin aux réjouissances ; monsieur le maire vint avec le maréchal des logis des gendarmes et ils refirent la même chose. Ces 2 derniers se disputèrent et se bousculèrent dans la rue parce que le gendarme voulait récupérer de force la moitié de la location des stands et que le maire ne voulait pas permettre qu’il l’obtienne, on dit que le maréchal des logis avait même essayé de faire une 2e quête mais celle-ci avait échoué.

Le 3e dimanche on dansa de nouveau jusqu’à ce qu’ils s’arrêtèrent.

Octobre #

A la demande de la commune la fête de la St Rémi fut tenue le jour même, sur ordre du maire grande parade à l’église.

Au début du mois un homme devait être enterré, 2 autres ne voulaient pas permettre qu’il soit enterré dans leur tombe et refermèrent la tombe durant la nuit. Le matin quand la procession funéraire arriva au cimetière les mêmes étaient de nouveau en train d’ouvrir la tombe, il s’en suivit un échange verbal que monsieur le curé calma.  Pour éviter un tel désordre le conseil municipal et le conseil de fabrique décidèrent qu’à l’avenir les enterrements se feraient l’un à côté de l’autre comme le veut la loi. Jacques Jetzer fut nommé en tant que fossoyeur.

Un dimanche après-midi les conseillers municipaux procédèrent au tirage au sort car la moitié devait démissionner et être renouvelée. Monsieur Girard maire démissionna de sa propre volonté.

Le 2e  dimanche de décembre on réélit les conseillers manquants, en grande partie les anciens, mis à part Girard et Antoine Spenlihauer remplacés par Joseph Bubendorf et Jacques Jaeger.

Monsieur le maire de Bourgfelden fit une demande au conseil municipal de ce lieu, donner une subvention de 3 cts par franc pour aider leur instituteur et améliorer leurs fontaines (alors que les citoyens d’ici devaient payer l’entretien des fontaines eux-mêmes. Que se passa-t-il ? On le lui promit à l’exception de 3 conseillers Jean Greder (Simmen), François Joseph Bubendorf et Joseph Riedlin.

Joyeuse nouvelle #

Le 20 janvier Jean Ulrich Frisch fut nommé maire et Jean Jaeck le meunier, adjoint.

Le 22, l’après-midi, le tonnerre des canons remplit l’air.
Le soir, le vin, les estomacs des conseillers municipaux, gardes champêtres et gardes de police, finalement la danse et la liesse la mairie si bien qu’on pouvait penser qu’on vivait à l’âge d’or.
D’abord les 2 élus durent prêter serment devant les gens, pour apaiser les braises du patriotisme et la « chaleur due au remplissage des devoirs » les 2 nouveaux élus ont fait chercher de leur vin qui fit son effet habituel.

Le 22 monsieur le curé fut nommé à Carspach.

Le 29 procession de quelques conseillers, garde champêtre et garde de police ainsi que du secrétaire de mairie pour goûter le vin des conseillers. Le vin de l’année fit de nouveau son effet.
L’après-midi, monsieur le maire et monsieur l’adjoint sont honorés par un grand arbre de mai.

Le 25, après les vêpres, on dansa, on dansa à l’auberge du berger on but, on avala 2 jambons et finalement on se disputa et on fuma sous la surveillance des deux élus qui payèrent le vin et les jambons aux poseurs des arbres de mai. Le couvre-feu vint, on ne sait d’où, seulement le matin vers … vers … peut être à 2 heures.
Le 25 le nouveau curé arriva, après les vêpres il fit savoir, qu’à son goût, il n’y avait pas assez de monde à l’église et qu’il ne voulait pas venir : il est parti directement sans parler aux élus.

Le 11 l’ancien curé partit. Presque tout le monde le regretta mis à part l’instituteur Rosé et les « facteurs » qui montrèrent une certaine joie.
L’après-midi du 12 arrivée du nouveau curé.

Un dimanche dans la nuit vers minuit Jean Starck de Nicolas a été frappé par Martin et Jacques Starck de telle manière qu’il en mourût le lendemain. 

Règne sans courage ni force #

Premièrement Le conseil municipal fut rassemblé sur ordre du maire pour décider si on devait poursuivre ou non le procès avec Jean de Barbier. Comme on se demandait si on était capable de payer les frais générés la plupart des conseillers décidèrent de stopper le procès mais deux ou trois voulurent poursuivre celui-ci. Lorsqu’on se sépara les premiers se rendirent chez monsieur le maire, les derniers chez Georges Walter. Ceux-ci envoyèrent chercher l’huissier Vogelweid de Huningue pour lui faire signifier un acte à l’encontre de monsieur de Barbier car c’était le dernier jour où cela était possible pour rester dans leurs droits. Lorsque l’huissier arriva il faisait nuit. Rapidement on dressa une signification chez monsieur Walter. Comme entre temps il était 9H le maire envoya les gardes de police pour sonner le couvre-feu. Après cela messieurs Vogelweid, Zimberlin et Walter osèrent apporter la signification à monsieur le baron. Walter attendit comme sentinelle près du portail.

Deuxièmement il manquait deux feuilles dans les rapports. Monsieur le maire dit à ce sujet que monsieur Girard a dû les couper, lui n’étant au courant de rien. Alors que le maire et le conseil municipal étaient rassemblés à la mairie, Monsieur Girard entra avec 2 feuilles à la main et se tournant vers le conseil municipal demanda s’il pouvait échanger quelques mots avec monsieur le maire. Il reçut un oui comme réponse. Se tournant vers monsieur le maire parce que vous ne savez pas où sont passées les feuilles manquantes je vais vous le dire. Ici vous voyez c’est une facture adressée à monsieur le maire qui m’est encore due, que sur sa demande de faire de sorte que sa femme n’en apprenne rien je les ai coupées. Ceci je vous le dis amis ne le dites pas à sa femme.
En automne nous eûmes un autre abbé du nom de Rosé

Début décembre la femme de monsieur le maire décéda ce qui donna lieu à des disputes entre monsieur le curé et monsieur le maire. Cela prit une telle dimension que monsieur le maire en compagnie de monsieur Girard dénonça le curé.
Du procès intenté à monsieur Barbier la commune ne gagna rien hormis le fait qu’elle dut 200frcs en frais de procès à monsieur le baron.

1836 #

Début de l’année monsieur le curé fut nommé à Blodelsheim mais monsieur Meyer Kintzinger ne voulut pas l’accepter. Il monta une pétition pour monsieur le curé contre monsieur Girard et rien ne changea.

Le 1er mai jour de la fête du roi il y eut un combat dans la rue devant Georges Walter (comme autrefois lors des grandes fêtes les combats de tournoi) entre monsieur Meyer Kintzinger et monsieur Schmidlin clerc du notaire Georges Walter- Monsieur Schmdlin frappa monsieur Meyer dans le visage. Ils se battirent, s’insultèrent. Georges Walter fut traité de voleur de granges. Après la fin du combat le maire, qui y avait également assisté, se tint au milieu de la rue et fit la déclaration suivante aux deux joyeux combattants :
« C’est ceux-là nos citoyens, les messieurs de Hégenheim.
De sales gamins oui ce sont de sales gamins.

Alors il y eut une franche rigolade, seuls les 2 messieurs avaient disparu.

Garde Nationale vers 1830.

Crédits #

La traduction de l’allemand a été réalisée par Philippe Baumlin qui est resté proche du texte d’origine


  1. Louis-Philippe déclare que le catholicisme n’est plus la religion d’État mais celle professée par la majorité des Français, reconnaissance claire de la place des minorités. D’où une forte adhésion des Juifs, à l’instar des protestants page 377. Les Juifs de France sous la Monarchie de Juillet, Gilbert Roos, coll. « Bibliothèque d’études juives », 2007, 434 p. ↩︎
  2. La garde nationale est une unité militaire rétablie en 1830  après avoir été dissoute en 1827. Elle est placée, le 16 août 1830, sous la direction de La Fayette. ↩︎
  3. Le maire démis était Greder Jean. ↩︎
  4. Girard Jacques, né en 1794 dans le Territoire de Belfort. Notaire de 1819 à 1844. Voir note complète dans le bulletin du cercle de 1997, les notaires de Hégenheim de 1807 à 1919 ↩︎
  5. Les paysans et basses classes du canton de Bâle sont inspirés par la monarchie de juillet et déposent une pétition pour vaincre les inégalités. Une initiative est votée et acceptée, mais elle ne rétablit pas un nombre de conseillers proportionnel à la population. Les campagnards vont de plus en plus contrariés, jusqu’à fin 1830, lors de la réception de leur feuille d’impôts. En effet, sur celle-ci n’apparaissent pas les baisses espérées, et les paysans organisent des réunions populaires. Le bâlois Stefan Gutzwiller, chef des campagnards, quitte la ville et s’installe un peu plus au sud, à Liestal. Avec le soutien de la majorité des communes des alentours, il y fonde un gouvernement provisoire composé de 14 personnes. Bâle réagit militairement et envoie des troupes, qui entrent à Liestal le 16 janvier 1831. Le calme est rétabli dans la ville, mais les chefs opposants réussissent à s’enfuir. ↩︎
  6. Né à Ferrette, le 6 septembre 1797, il avait été nommé huissier à Hégenheim, le 26 mai 1824, puis juge de paix successivement à Seltz en 1859 et à Saint-Amarin en 1867. Lors de l’annexion, ce fidèle Alsacien ayant refusé de continuer ses fonctions au titre allemand dut démissionner le 3 février 1871 ; il mourut le 4 février 1874. Nous avons publié une notice sur son fils Prosper Zimberlin dans un des bulletins du Cercle en 2008. ↩︎
  7. Du 4 au 7 Septembre, l’Ill fait nombreux dommages dans le Sundgau: les ponts à Oberdorf, Carspach, Gentzingen, Waldighoffen sont détruits, plus de communications entre les villages, terres à ensemencer en grain sont inondées, dégâts de digues à Illfurth. Graves inondations à Mulhouse. Importante crue du Rhin, plusieurs ruptures de digues sont signalées. Et à Hégenheim …crue du Lertzbach. ↩︎
  8. Curé à Hégenheim de 1832 à 1835 – Fut nommé à Carspach et y décéda en 1844. ↩︎
  9. Jacques RIEDINGER, né en 1779, Boulanger, Cabaretier (attesté en 1831), Aubergiste (attesté en 1835) ↩︎
  10. Louis Nicolas resta curé de la paroisse de 1835 à 1858. ↩︎